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CVE va investir 13 M€ dans une centrale photovoltaïque

Énergie. Suite à un accord entre SNCF Immobilier Grand Est et CVE (Changeons notre Vision de l’Énergie) un parc solaire de 17,5 MWc sera mis en service à l’horizon 2026 sur l’ancien triage de la cité cheminote de Nouvion-sur-Meuse.

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Centrale solaire Nouvion-sur-Meuse
Comme au Mans-Arnage, un parc solaire photovoltaïque sera exploité sur l’ancien site ferroviaire de Nouvion-sur-Meuse jugé propice à cette implantation. (Crédit : PR)

SNCF Immobilier Grand Est et « Changeons notre Vision de l’Energie », acteur de référence dans la production d’énergies renouvelables, se sont associés pour implanter une centrale photovoltaïque au sol sur un ex-terrain foncier ferroviaire à Nouvion-sur-Meuse. La convention destinée à développer ce parc solaire sur une superficie de 13 hectares a été signée le 14 décembre.

13 millions d’euros d’investissements

Retenue parmi huit candidatures, suite à l’appel à projets lancé en mai 2022 par le groupe SNCF, la société provençale déjà chargée par le Département d’un projet beaucoup plus important sur la base de l’Otan à Regniowez mais aussi des 70 MWc de la centrale de Marigny (Marne) et des futures ombrières qui couvriront le parking du Zenith de Strasbourg, assurera donc la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et la maintenance de cette centrale solaire photovoltaïque.

La future ferme d’une puissance de 17,5 MWC s’intègrera au sein d’une ancienne base de stockage de rails et de traverses. Elle sera composée de 30 105 modules photovoltaïques et produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle de près de 8 000 habitants, soit 3 000 foyers. Ce qui permettra d’éviter l’émission de 7 332 tonnes de CO2 pendant toute la durée de vie du projet. 23 kilomètres de voies ferroviaires seront démantelés. L’investissement global porté par CVE s’élèvera à 13 millions d’euros.


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Outre la production d’une électricité décarbonée et la reconversion d’un site dégradé, CVE a prévu de retraiter les traverses créosotées et d’implanter un linéaire de 500 mètres de haies pour limiter l’impact paysager. La mise en service de la centrale est prévue pour 2026. Durant la phase de travaux, l’activité de la gare de triage sera maintenue.

« Ce chantier valorise notre expertise en gestion de chantiers complexes. »

« Il illustre bien la manière avec laquelle on souhaite produire une énergie verte en circuit court en privilégiant les sites anthropisés et dégradés », souligne Fabien Martel, directeur développement solaire France à CVE dont les objectifs sont de créer « des modèles énergétiques de demain en produisant des énergies renouvelables locales aptes à répondre aux besoins des fournisseurs, des entreprises et des collectivités du territoire sous forme de vente directe de l’énergie ».

Devenu une friche industrielle depuis 2010 à cause de la baisse du transport de marchandises par voie ferroviaire, l’ancien triage qui correspond à la superficie de 18 terrains de football, présente l’avantage d’être déjà artificialisé et de bénéficier d’une connexion avec le réseau RTE. Pour la SNCF, cette opération fera passer le nombre d’hectares de friches industrielles du groupe transformé en centrales photovoltaïques à 53.

Selon Marie-Véronique Gabriel, directrice SNCF Immobilier Grand Est, « une dizaine d’autres projets d’implantation du même type sont actuellement à l’étude dans la région sur des terrains inutilisés ». Pour la SNCF, premier consommateur industriel d’électricité du pays avec plus de 9 000 GWH par an (dont 81% pour la traction de ses trains), ce programme est une manière de redonner une seconde vie à son patrimoine en le mettant au service d’une ambition territoriale.