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ADAGE, des produits locaux très majoritaires dans la restauration collective

Territoire. 70% de produits locaux dans la restauration collective, c’est le pari du programme régional ADAGE qui sera officiellement lancé dans le cadre du prochain Salon International de l’Agriculture à Paris. Avec les réserves d’usage, limites des types de production et coûts, l’agriculture régionale s’engage dans ce pari.

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ADAGE, des produits locaux très majoritaires dans la restauration collective
Maximin Charpentier, Président de la Chambre d’Agriculture du Grand Est : « Notre engagement dans ADAGE correspond à la capacité d’adaptation de l’agriculture régionale ». (G. Delenclos)

Les objectifs du programme ADAGE, Alimentation Durable et Autonomie en Grand Est, ont été présentés dans le cadre de la Foire de Châlons en Champagne. Les deux lignes principales peuvent se résumer ainsi : offrir une alimentation durable et locale de qualité aux bénéficiaires de la restauration collective (cantines scolaires, restaurants d’entreprises, ehpad …) et utiliser la restauration collective comme un levier de développement des filières de productions locales. Il s’agit, pour la Région, d’optimiser l’existant, de mutualiser les achats au sein d’un groupement unique, de renforcer l’autonomie des établissements dans leurs achats et de centraliser les commandes au sein d’une structure du type centrale d’achats. En quatre axes, ADAGE se propose de professionnaliser et sécuriser les achats, mobiliser les structures d’offres, accompagner les changements de pratiques et créer une dynamique collective vertueuse.

Travailler de concert avec les producteurs et les acheteurs

Le programme ADAGE pourrait être officiellement présenté au Salon International de l’Agriculture de 2023. C’est, évidemment, l’agriculture régionale qui est dans ce projet l’interlocuteur de référence. Maximin Charpentier, Président de la Chambre d’Agriculture du Grand Est, partenaire d’ADAGE s’est exprimé sur ces attentes : « Nous attendions impatiemment que la collectivité s’intéresse à ce sujet, c’est un premier pas et cela signifie que demain les choses seront plus claires. On pourrait obtenir une autre attention de la commande publique face à des produits qui viennent d’ailleurs, voire de l’importation. On en est hélas encore au choix du bas prix et peu importe la provenance ».


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Sur l’objectif de 70% de produits locaux dans la restauration collective ? Sa réponse : « Nous devons à présent travailler de concert avec les producteurs et les acheteurs à partir d’un cahier des charges explicites. Nous sommes capables de fournir les 70% de produits locaux dans la restauration collective visés par le programme ADAGE. C’est un bonheur de travailler pour son territoire, en tenant compte cependant des problèmes de saisonnalité et de l’exigence de variétés réclamée en aval. Le Grand Est ne produit pas tout, cependant les 70% sont atteignables ». L’agriculture peut s’adapter et Maximin Charpentier l’affirme : « L’agriculture, elle aussi, se transforme. On fabrique des tas de produits nouveaux dans la production régionale. Il suffit de mettre en relation la production avec la consommation. Mais, attention, bien manger a un coût, pour nous et donc pour le consommateur. Il va falloir payer la qualité ». L’agriculture régionale va progresser étape par étape dans ce programme. Maximin Charpentier salue cette initiative et dit son engagement total dans ADAGE.