Collectivités

35 millions d’euros pour les digues troyennes

Inondations. Pour renforcer la sécurité des personnes et des entreprises, TCM va lancer un second programme de renforcement de ses digues.

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Photo du déversoir de la Seine à Saint-Julien-les-Villas
Le déversoir de la Seine à Saint-Julien-les-Villas sera concerné par le programme de travaux. (Crédit : LL)

La circulation de la Seine, de ses bras, canaux et bassin fait l’objet d’une surveillance. Depuis 2008, les digues de l’agglomération troyenne sont classées comme « intéressant la sécurité publique ». Cela signifie que leur rupture ou dysfonctionnement peut menacer la sécurité des personnes et des biens. En 2011, un diagnostic approfondi de l’état des 16 km de digues de protection de l’agglomération troyenne indiquait que 75 % du réseau nécessitait des travaux de sécurisation importants. En 2012, Troyes Champagne Métropole avait déjà mis la main à la poche pour financer d’importants travaux de réhabilitation d’ouvrages et de digues sur plusieurs années. Près de 25 millions d’euros de travaux avaient été investis dans cette première phase. Les chantiers portaient notamment sur 7 kilomètres de digues extérieures au centre-ville de Troyes.

Travaux qui ont permis de mettre à l’abri des inondations les zones concernées. Le risque d’inondation est toujours présent comme l’ont rappelé les crues de 2013, et dans une moindre mesure, de 2018. Pour renfoncer encore plus la protection, l’intercommunalité troyenne prévoit donc le lancement d’un nouveau programme de travaux d’un montant de 34 millions d’euros, selon un premier prévisionnel, afin de renforcer les “digues du centre-ville’’.

Il s’agit cette fois de travaux lourds de réhabilitation sur un linéaire de 4 km de digues situées entre Troyes et Saint-Julien-les-Villas. Des secteurs où d’éventuelles inondations pourraient menacer aussi bien des habitants que des entreprises installées près des cours d’eau, comme France Teinture. Sont concernées les digues Bolloré (ainsi nommée à cause de la présence d’une usine Bolloré, désormais en friche et rachetée par la ville de Troyes), de Pétal, des Bas-Trévois et de Moline.

Des années de travaux

Un chantier de longue haleine puisque le lancement des premiers travaux ne devrait pas intervenir avant fin 2025, une fois les études et procédures administratives réalisées. Il faudra ensuite compter six années de travaux pour mener à bien l’opération. Celle-ci s’avère complexe puisqu’il faudra parfois démolir puis reconstruire plus solidement des digues. Il sera également nécessaire de gérer le cours d’eau pour pouvoir réaliser des travaux à sec.

Les bords des différents cours d’eau concernés ne sont pas les seuls impactés par ce programme d’envergure. La remise en état du fonctionnement de certains ouvrages hydrauliques particuliers, comme le déversoir de la Seine à Saint-Julien-les-Villas, est également prévue. En dehors de ce périmètre, une autre opération liée à des aménagements hydrauliques interviendra dans le cadre de ce programme au nord de l’agglomération, à Lavau et à Pont-Sainte-Marie. Il s’agira en particulier de travaux sur la route entre la zone d’activités des Écrevolles et la déchetterie de Pont-Sainte-Marie et de la reconnexion d’une ancienne annexe hydraulique à Lavau. Une fois toutes ces opérations réalisées, l’agglomération troyenne devrait être à l’abri des inondations pour longtemps. Les anciennes digues, devenues vétustes ayant été fragilisées par le temps.