Le Gynécobus ardennais présenté à Emmanuel Macron

Thomas Talec, directeur du groupement hospitalier de territoire Nord Ardennes, Valérie Burg, directrice des soins, Christelle Barré sage-femme cheffe, Vincent Belviso, directeur des services techniques, Mme Ot’Jacques, sage-femme, et Aurore Beghuin, aide-soignante, ont été invitées le 7 mars à l’Elysée par Emmanuel Macron.
Ils étaient accompagnés pour l’occasion par le gynécobus.
À l’occasion de la Journée des droits des femmes, le Président de la République avait tenu à mettre à l’honneur le collectif de professionnels de santé qui a mis en place, dans les Ardennes, une équipe mobile (un binôme sage-femme /aide-soignante) « qui parcourt le département, uniquement sur des zones dépourvues de professionnels libéraux avec l’objectif d’améliorer les indicateurs de santé publique, le taux de dépistage des cancers et les délais de rendez-vous. Mais aussi faire reculer le renoncement aux soins », explique Thomas Talec, Directeur du GHT Nord Ardennes, du CH Nord Ardennes. Opérationnel depuis le 3 septembre 2024, ce bus baptisé « Horizon féminin » est doté d’un cabinet de gynécologie et remplit diverses missions et activités. Le panel est vaste : dépistage, prévention, consultation de gynécologie, échographies, examens biologiques, pose d’implants, contraception, vaccination (HPV notamment) et séances d’information lors d’évènements grand public (12 évènements en six mois).
Le véhicule de soins ayant eu l’autorisation exceptionnelle de se garer dans la cour du Palais présidentiel, Emmanuel Macron a pu pénétrer quelques minutes à l’intérieur pour le visiter. Ce qui a permis à Thomas Talec de lui donner, ainsi qu’à Aurore Bergé, Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, un premier bilan chiffré après six mois d’activité de cette expérience originale et efficace :
17 communes ardennaises ont bénéficié de son passage, 500 femmes ont été vues et 1 200 actes ont été réalisés chaque mois. 80 patientes ont ainsi pu être réorientées vers l’hôpital de Manchester à Charleville-Mézières ou vers des spécialistes. Le bus qui a déjà parcouru 8 423 kilomètres a aussi permis d’éviter 44 000 kilomètres de transport aux patientes. Ce projet a été financé par l’ARS Grand Est pour le fonctionnement (160 000 € par an) qui a aussi pris part à la partie investissement avec le Conseil Régional Grand Est. En 2025, un nouveau bus va se déployer pour proposer au plus près du domicile du patient, des soins oncologiques de support. Ce qui constituera une première nationale.