L’UMC formule une “ recommandation patronale ”
Alors que des accords avaient été trouvés entre les partenaires sociaux du champagne en 2023 concernant la revalorisation des salaires (+ 5,8 %) et en 2024 (+ 4 %), ces derniers ne sont pas parvenus à s’entendre sur la revalorisation du barème de salaires minima pour 2025 « en dépit de plusieurs réunions de négociation », précise l’Union des Maisons de Champagne dans un communiqué en date du 5 mars 2025. Lors d’une réunion organisée le 6 février dernier (la première ayant été ajournée en raison d’une manifestation d’élus syndicaux et de salariés devant les locaux de l’UMC, rendant « les conditions d’un échange audible et serein matériellement impossibles »), les syndicats ont exprimé leurs revendications et les employeurs ont émis une première proposition, rappelant « un contexte économique dont les principaux indicateurs ont été rappels ».
Lors d’une deuxième réunion organisée le 20 février, une nouvelle proposition des employeurs de + 1,5 % au 1er janvier 2025 a été formulée que la CGC, seul syndicat présent en séance, a déclaré accepter.
« Le Président de la Commission Tripartite a jugé utile de répercuter sa proposition aux autres organisations syndicales absentes en leur demandant de faire connaitre leur réponse sous une semaine », poursuit l’UMC. Dans ce délai, l’organisation FO a indiqué qu’elle serait signataire sous la double condition :
• que la prime de vacances de 722,04 € (en 2024) versée en juillet à chaque salarié soit revalorisée d’un pourcentage sensiblement supérieur ;
• qu’une nouvelle réunion de la Commission Tripartite soit régulièrement convoquée.
Selon l’Union des maisons de Champagne, « dans la volonté de parvenir à un accord (au moins avec la CGC et FO), les employeurs ont accepté ces nouvelles demandes et convoqué une nouvelle réunion au 3 mars.
Toutes les organisations syndicales représentatives y étaient présentes. De nouveaux échanges ont eu lieu : la CGC a renouvelé son accord et, contre toute attente, FO s’est déclarée non-signataire ». Une situation qui a fait réagir l’UMC en ce sens : « En l’absence d’accord valable, l’UMC a formulé une recommandation patronale de + 1,1 % au 1er mars 2025 pour que les salariés ne soient pas victimes de cette situation de blocage dont la conséquence aurait été une absence totale de revalorisation du barème de salaires Tripartite ».