Saint-Quentin : le centre hospitalier annonce un investissement exceptionnel de près de 16 M€
Dans un contexte de fortes tensions liées à l’épidémie de grippe, le directeur du centre hospitalier de Saint-Quentin, Christophe Blanchard, a tout de même dévoilé ses voeux, fin janvier. Et annoncé de grands projets pour l’année 2025. L’établissement prévoit en effet de poursuivre sa politique de développement et d’innovation. Le directeur a ainsi notamment annoncé un investissement exceptionnel de près de 16 millions d’euros, le plus important depuis plusieurs années. Cet investissement vise à améliorer et diversifier l’offre de soins afin de répondre aux besoins croissants de la population.
Parmi les projets les plus notables, l’arrivée de plusieurs nouvelles unités de soins. « La mise en place d’une unité cognitivo-comportementale, essentielle pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et des troubles apparentés, est une avancée majeure », a précisé le directeur. À cela s’ajoute l’ouverture d’une unité de soins palliatifs, renforçant ainsi l’expertise du centre dans ce domaine. Un projet ambitieux, celui d’un centre spécialisé dans la prise en charge des troubles liés à l’obésité, aura également une vocation départementale, servant de pôle de coordination et de promotion des bonnes pratiques en matière de santé publique. Enfin, une unité d’accueil mère-enfant, dédiée à la prise en charge des enfants en danger, sera mise en place dans le but de lutter contre toutes les formes de maltraitance et de violence intrafamiliale.
Ceci dit, malgré ces objectifs, le contexte financier reste préoccupant. Christophe Blanchard n’a pas manqué de souligner les difficultés liées à la situation nationale : « Les ministres de la santé changent fréquemment, ce qui rend les réformes de fond difficiles à mettre en place. La contrainte financière reste forte, notamment en raison de l’inflation qui a impacté les budgets des hôpitaux et des EHPAD. Les augmentations salariales liées au Ségur de la santé, bien que nécessaires, n’ont pas été intégralement compensées par l’État, ce qui pèse lourdement sur la trajectoire financière des établissements ».