Vite lu

L’Aisne se met sur de bons rails

Collectivités
Publié le

De Mézy-Moulins (Aisne) à Montmirail (Marne), le « Picasso » pourra poursuivre ses navettes bucoliques. Le tronçon de voie ferrée qui permet à cet autorail modèle X 3800, datant des années 50, de rouler encore pour le plaisir des amateurs et des touristes était menacé de fermeture, faute d’entretien. La mobilisation pour le sauver a surtout réussi parce qu’il servait aussi régulièrement à acheminer du fret pour le silo des établissements Soufflet à Artonges et les ateliers de réparation de locomotives VFLI (Captrain France) à Montmirail.

L’addition se monte à près de 4 millions d’euros. Elle sera réglée par l’Etat, la région, la SNCF et l’entreprise Soufflet. S’y ajoutent 3 millions pour la maintenance sur 15 ans, qui seront à la charge de la SNCF et de Soufflet. Le Picasso, qui doit son surnom à sa drôle de cabine de pilotage située sur le toit, en sifflerait d’aise. D’autres lignes, plus stratégiques, vont faire l’objet de travaux de rénovation ou de modernisation.

C’est notamment le cas de Laon-Hirson, dont la réfection commencera cette année et occasionnera une interruption de 3 ans. La ligne P, de Château-Thierry à Paris, va bénéficier d’aménagement et sera dotée, d’ici les JO, de nouvelles voitures, plus vastes et accueillantes. Et puis, tout le monde espère, l’AUTAN (Association des usages du train Aisne nord) en premier lieu, une nette amélioration de la régularité et de la ponctualité des TER qui desservent Saint-Quentin. La Région des Hauts-de- France s’est engagée à y veiller.

La transformation du technicentre de Tergnier

Côté maintenance des rames, la SNCF a aussi investi. Le Technicentre de Tergnier a droit à un tout nouveau bâtiment qui doit entrer en service ce mois-ci. Il comprend notamment un atelier performant pour l’entretien des essieux, une cabine de peinture ultra-moderne et des bureaux équipés de neuf pour les services. La relance de ce centre spécialisé dans la remise à neuf des voitures de voyageurs s’est déjà traduite par une soixantaine d’embauches.