Vite lu

La lutte contre les feux de cultures s’organise à l’approche des moissons

Collectivités
Publié le

Pompiers et agriculteurs se sont rencontrés pour évoquer des feux de cultures, un fléau de la saison des moissons.

Une caniculaire journée de juillet 2022 a ainsi vu partir en fumée 280 hectares de récolte, dans 26 feux de culture. L’été 2019, en 4 jours, 147 feux avaient brûlé plus de 1 000 hectares. La réunion s’est tenue le 14 mai à la faveur du comice agricole de Rozoy-sur-Serre, sous le parrainage d’élus du département.

Mais ils ne sont pas contentés de parler de ces incendies brutaux et ravageurs qui démarrent dans les champs, ils ont aussi discuté de la meilleure façon de les limiter et de les combattre.

Des discussions fructueuses, qui ont débouché sur la rédaction d’un protocole de coopération, signé d’une part par le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de l’Aisne, ainsi que des représentants du département, et de l’autre par l’USAA (Union des syndicats agricoles de l’Aisne).

Il est même prévu qu’il y ait une suite, sous la forme d’un débriefing à la fin des moissons, pour voir si la démarche aura été fructueuse et ce qu’on pourra améliorer.

Une stratégie en trois temps

Le premier temps est celui de la prévention. « D’abord mettre en place les moyens de communication entre le Sdis et les agriculteurs, précise le lieutenant-colonel Delage sur FR3 Hauts-de-France. Ils vont nous tenir au courant de l’état d’avancée des moissons. »

En pleine chaleur, quand la sécheresse étouffe la campagne, il suffit d’une étincelle, le choc d’une lame sur une pierre, pour faire partir le feu. Et si le vent s’en mêle, il devient difficile à juguler. Dans l’autre sens, les pompiers veilleront à montrer aux agriculteurs les précautions à prendre et les bonnes pratiques qui réduisent les risques d’incendie.

Le second temps est celui de la coordination. Le protocole avalise le rôle des « agriculteurs référents », mis en place l’an dernier. Ceux-ci se mettent à la disposition du Sdis, qui les appelle en cas de besoin. Le troisième temps est celui de l’action.

Avec leur savoir-faire et leurs moyens techniques, comme une citerne d’arrosage mobile ou une herse pour déchaumer le pourtour d’un champ, les agriculteurs fournissent une aide précieuse aux soldats du feu.

D’ailleurs, ils auront droit à une couverture par les assurances pour peu qu’ils soient requis par les pompiers. Le réchauffement climatique rend ces dispositions assurément nécessaires et peut-être insuffisantes.