Vite lu

Un hiver rigoureux pour les entreprises des Hauts-de-France

Collectivités
Publié le

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Hauts-de-France et la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) ont rendu publique une enquête menée de concert sur les résultats des entreprises de la région au premier trimestre 2023.

Le contexte défavorable, marqué par l’inflation et la guerre en Ukraine, a engendré de nombreuses difficultés pour les entrepreneurs. Tous les secteurs sont touchés, ceux du commerce, du transport et logistique et le HCR (hôtels, cafés, restaurants) le sont plus que les autres.

Suivant les réponses des dirigeants collectées, 40 % d’entre eux évoquent une baisse d’activité. Leur chiffre d’affaires a reculé de 25 % en moyenne. De plus, 11 % d’entre eux indiquent une baisse de leurs effectifs durant ce trimestre et 36 % se plaignent d’une situation de trésorerie inquiétante.

Les artisans sont plus affectés que les autres : 55 % ont vu leur chiffre d’affaires baisser et 64 % leur trésorerie se dégrader.

Dans ces conditions, le nombre des défaillances d’entreprises s’est très nettement accentué dans la région. Il est passé de 764 au premier trimestre 2022 à 1 065 un an plus tard, soit une hausse de 67 %. Les secteurs où il enregistre ses pires augmentations sont l’hôtellerie restauration (+ 125 %), les débits de boisson (+ 102 %), le commerce de détail (+ 75 %) et les services aux particuliers (+ 73 %).

Pas d’éclaircie en vue

Dans ces conditions, rien d’étonnant si les entrepreneurs se disent inquiets : ils sont 55 % du côte de la CCI et 62 % chez les artisans. Sans surprise, les facteurs qui pèsent sur l’avenir de leurs entreprises sont pour plus de la moitié d’entre eux la hausse des coûts de l’énergie et celle des matières premières. La première menace demeure l’inflation tirée par les prix alimentaires.

Elle devrait se maintenir à 7 % cette année. Une entreprise sur deux a constaté une diminution des dépenses moyennes de leurs clients, voire une baisse de fréquentation, notamment dans le commerce et l’industrie. Et 23 % des entrepreneurs du côté de la CCI et 15 % chez les artisans ont déjà dû faire face à des reports ou des annulations de commandes.