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Les patrons d’ETI sont confiants fin 2023 et ils vont continuer à investir en 2024

Investissement. Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil en France et dans le monde, présente les résultats de son Baromètre de la confiance des ETI (réalisé du 20 novembre au 8 décembre 2023) auprès de 220 dirigeants, par l’Institut Opinionway en partenariat avec le magazine Challenges.

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Photo de graphes indiquant une croissance
(Crédit : Freepik)

La confiance pour l’activité rebondit nettement en décembre

L’année 2023 se clôture avec un net rebond du niveau de confiance des dirigeants pour l’activité de leur entreprise. A 84%, il gagne 7% vs. novembre 2023, soit la plus forte progression d’un mois sur l’autre depuis mars 2022. Cela met un terme à la baisse continue entamée depuis la rentrée (-11% en l’espace de deux mois) et démontre la grande résilience des ETI dans un contexte économique et géopolitique dégradé. Avec 84% d’entrepreneurs confiants, un chiffre stable à celui de décembre 2022, l’indicateur dépasse la moyenne de l’année 2023 (80%).

L’optimisme en l’économie nationale se stabilise

À 42% (-2%), la confiance envers l’économie française stagne et reste minoritaire chez les patrons. Cet indicateur n’arrive plus à retrouver l’élan connu ce printemps et à la rentrée où il avait progressé de 23% en trois mois, passant de 35% en avril à 58 % en septembre 2023. Malgré les perturbations économiques, sociales, politiques et environnementales et les inquiétudes sur le maintien de la notation de la France, il est important de noter que l’année se clôture avec un niveau de confiance notablement amélioré par rapport à fin 2022 (32 %).

La confiance en l’économie internationale fluctue au gré des tensions géopolitiques

À 34% (+2%), la confiance en l’économie internationale se stabilise et met un terme à deux mois de baisse. Elle est en nette amélioration vs. le niveau observé en décembre 2022 (27 %). Cet indicateur, qui avait progressé entre mai et septembre 2023, a subi un recul significatif depuis le début du conflit israélo-palestinien. Cela a eu un impact majeur sur l’économie mondiale et sur ses perspectives de croissance, déjà fragilisée par le ralentissement économique de la Chine, le contexte inflationniste et la hausse des taux d’intérêt. La persistance du conflit en Ukraine a également perturbé les chaînes d’approvisionnement et les flux énergétiques.

Le solde d’emploi atteint son plus haut niveau de l’année, des prévisions de recrutement en nette hausse

Après les baisses successives constatées depuis la rentrée 2023, les intentions d’embauche progressent de 3 points pour atteindre 22% en décembre, un résultat très supérieur (+8 points) à celui observé à la même période l’an passé (14%).

Concernant la part des entreprises qui envisagent des réductions d’effectifs, avec seulement 2% (-3% vs. novembre), l’indicateur est à son plus bas niveau de l’année. Le solde d’emploi salarié [1] retrouve sa dynamique pour s’établir à 20 points , soit son meilleur score annuel. C’est le niveau le plus élevé depuis l’automne 2022 et la 3ème meilleure performance depuis les deux dernières années (25 points observés en janvier 2022 puis 22 points en février et septembre 2022).

Une année 2023 performante pour la grande majorité des ETI

86% des patrons d’ETI estiment que leur entreprise a réalisé une bonne performance au cours de l’année 2023, 7% la qualifiant même de « très bonne ». Ces chiffres témoignent d’une dynamique favorable au sein de ces entreprises et leur aptitude à maintenir un cap malgré un contexte incertain tout au long de l’année 2023.

Stabilité des investissements prévus

Une grande majorité des chefs d’entreprises envisagent de maintenir les investissements en 2024 dans des domaines essentiels pour la compétitivité, notamment dans la recherche et le développement (74 %) et le développement à international (67%). Un certain nombre de dirigeants prévoient d’augmenter leurs investissements. Parmi les principaux domaines où ils vont investir davantage, les sujets de transformation (digitale ou durable) occupent la 1ère et 3ème place avec respectivement 43% et 31%, la transformation numérique connaissant notamment une accélération avec le développement rapide de l’IA. L’enjeu RH s’intercale en 2ème position avec 41%.

Les préoccupations pour les 12 prochains mois

Pour 34 % des dirigeants d’ETI, l’inflation sera toujours la principale préoccupation en 2024 dans un contexte économique susceptible d’affecter les coûts et les marges. Pour 28%, les tensions géopolitiques figurent également parmi les faits potentiellement marquants pour l’année 2024 et ils placent en 3ème position les sujets en lien avec la transition énergétique et écologique.

[1différence entre les entreprises qui prévoient d’embaucher et celles qui envisagent des réduire le nombre de salariés