Les parlementaires marnais soutiennent l’agriculture
Agriculture. Dans le contexte de crise économique, sociale et morale qui frappe de plein fouet le monde agricole, nous, parlementaires de la Marne, demandons au nouveau Premier Ministre d’organiser en urgence un rendez-vous avec les représentants syndicaux du monde agricole et la reprise immédiate des travaux permettant de respecter les promesses faites aux agriculteurs par les différents responsables politiques successifs.
Mobilisés depuis plus d’un an pour faire entendre les demandes de leur profession (simplification administrative, compétitivité de la Ferme France, revenus, transmission des exploitations…), les agriculteurs attendent depuis longtemps des engagements dont la mise en œuvre est retardée, d’une part, du fait de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, et d’autre part, du fait de la motion de censure votée par les députés NFP, RN et UDR. C’est donc avec une certaine gravité que nous sommes aux côtés de la profession agricole lorsqu’elle appelle à une inscription rapide à l’ordre du jour du Parlement des dispositions fiscales attendues avec impatience dans les cours de ferme, pour améliorer la compétitivité et la résilience des exploitations, sauver l’élevage français, inciter à la transmission et à l’installation, mettre en œuvre le calcul des retraites agricoles sur les 25 meilleures années, favoriser l’emploi des saisonniers, etc.
Il est par ailleurs indispensable, pour le devenir de l’agriculture française, de poursuivre les travaux réglementaires engagés sur les indemnisations sanitaires, les mesures de soutien aux trésoreries et la simplification. Il conviendra au Premier Ministre de veiller, conjointement avec la Présidente de l’Assemblée nationale et le Président du Sénat, à inscrire à l’ordre du jour des chambres l’examen de la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur et le projet de loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire et agricole et le renouvellement des générations en agriculture (PLOSAA). L’adoption de ces textes permettrait de donner de la visibilité aux agriculteurs, d’amoindrir les distorsions de concurrence et de préparer le renouvellement des générations en agriculture.
« L’agriculture française ne saurait être utilisée comme variable d’ajustement dans les accords commerciaux internationaux, sans clauses miroirs, qui engendrent des distorsions de concurrence et fragilisent nos filières agricoles. »
De manière complémentaire, nous apportons notre soutien aux revendications de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs et appelons de nos vœux un examen en 2025 d’un texte ambitieux sur le revenu agricole, visant à apporter des adaptations nécessaires aux lois EGALIM et à donner des perspectives économiques aux agriculteurs.
Opposés à un accord entre l’Union européenne et le MERCOSUR, nous déplorons le comportement précipité de la Présidente de la Commission européenne et comptons sur le Premier Ministre pour porter la voix de la France et tisser des alliances à même de rejeter cet accord commercial, en son état actuel. L’agriculture française ne saurait être utilisée comme variable d’ajustement dans les accords commerciaux internationaux, sans clauses miroirs, qui engendrent des distorsions de concurrence et fragilisent nos filières agricoles.
Nous soutenons l’agriculture française et européenne et ses agriculteurs et souhaitons ainsi que le Premier Ministre agisse rapidement pour transformer enfin les paroles en actes. Nous connaissons les sensibilités agricoles de François Bayrou et lui faisons confiance pour engager des discussions imminentes.