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La filière forêt-bois renforce sa dynamique grâce au plan d’investissement « France 2030 »

Environnement. Au lendemain de la présentation par le Président de la République du Plan d’Investissement « France 2030 », la filière forêt-bois française est confortée dans son rôle stratégique de production d’un matériau renouvelable essentiel au développement industriel de la Nation.

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En accélérant la décarbonation de l’économie, la filière contribue à répondre au défi de la transition écologique, à accéder à plus d’indépendance économique et à créer plus de valeur et plus d’emplois au coeur des territoires au service d’une économie circulaire.

Une enveloppe de 500 millions d’euros sera ainsi spécifiquement consacrée à la consolidation de la filière bois, à laquelle doivent être ajoutés les financements transversaux du Plan (industriels et capital - BPI). Cet investissement constitue un levier important pour la contribution de la filière à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone que la France s’est fixée pour 2050, objectif structurant rappelé hier par le Président de la République. Cette reconnaissance concrétise aussi le travail collectif mené par la filière bois depuis plusieurs années.

La filière est déjà engagée dans de nombreux processus d’innovations de rupture : recherche sur les essences d’arbres adaptées au changement climatique, décarbonation du bâtiment, robotisation et augmentation des capacités de l’appareil industriel, production de bois techniques, marchés du cadre de vie, progression de la biomasse dans la décarbonation du mix énergétique, chimie verte, hydrogène vert, etc.

Le Comité Stratégique de Filière Bois avait évalué les besoins d’investissement pour les industries et entreprises du secteur bois matériaux et ameublement à 1,2 milliard d’euros par an pour les 5 prochaines années (dont 820 millions par an pour le seul marché du bois de construction). À ces investissements industriels, s’ajoute le besoin de 200 millions d’euros par an pour soutenir le renouvellement forestier. « France 2030 » se présente comme une nouvelle étape majeure dans la structuration de ces investissements.

Avec un total de près de 393 000 emplois directs et indirects, soit 12,5 % des emplois de l’industrie manufacturière, produisant et transformant un matériau renouvelable et naturellement stockeur de CO2, le secteur forêt-bois est stratégique pour réaliser les objectifs de décarbonation de l’économie. La filière réalise chaque année environ 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 26 milliards de valeur ajoutée. Atout supplémentaire : les entreprises de la filière forêt-bois sont implantées sur l’ensemble du territoire français.

L’enveloppe de 500 millions d’euros annoncée va ainsi pouvoir contribuer à :

La création de nouvelles unités de production pour renforcer la souveraineté nationale du secteur et réduire les importations, en développant les capacités d’acteurs français futurs leaders pour des produits techniques spécifiques comme le lamellé collé, le contre collé, le CLT, l’ameublement-agencement, la menuiserie industrielle, l’emballage et la logistique... ;

Le développement et la mise en oeuvre à l’échelle industrielle de procédés technologiques innovants pour répondre aux futurs marchés à haute valeur ajoutée (chimie verte, fibres, bois techniques...) ;

L’investissement dans des unités de production et de préfabrication d’éléments d’ouvrage en bois déjà existantes pour augmenter et moderniser leurs capacités de production et les rendre plus productives et plus flexibles ;

La valorisation des co-produits de transformation du bois, la production de chaleur durable, facteurs de compétitivité pour la transformation et le séchage des produits bois ;

La poursuite du renouvellement forestier en adaptant les forêts françaises pour maintenir leur vitalité, leur productivité et leur capacité à protéger la biodiversité ;

La création de nouveaux emplois directs sur le territoire français accompagnant le développement économique et industriel du secteur ;

Pour le seul débouché du bois dans le bâtiment, le potentiel de création de valeur ajoutée additionnelle d’ici 2030 dépasse 3 milliards d’euros.