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Assurance chômage : l’U2P soutient les nouvelles règles d’indemnisation mais appelle à agir sur d’autres leviers

Emploi. Les besoins en compétences des entreprises de proximité ont rarement été aussi importants qu’aujourd’hui.

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(Crédit : Freepik)

Ils sont la première préoccupation des dirigeants de PME et de TPE quel que soit le secteur d’activité. Ainsi l’U2P considère que la priorité doit aller à la réduction des difficultés de recrutement et soutient donc toute mesure de nature à encourager le retour à l’emploi.

La modulation de la durée d’indemnisation des chômeurs en fonction du niveau de chômage constaté, en fait partie. Alors que le taux de chômage s’élève actuellement à 7,3%, l’U2P est ainsi favorable à ce que la durée maximale d’indemnisation soit revue à la baisse, passant de 36 mois à 27 mois d’indemnisation pour les 55 ans et plus, de 30 à 22 mois et demi pour les personnes âgées de 53 et 54 ans, et de 24 mois à 18 mois pour tous les moins de 53 ans. C’est malheureusement un constat partagé : plus la durée de chômage se prolonge, plus les chances de retrouver un emploi faiblissent.

« C’est malheureusement un constat partagé : plus la durée de chômage se prolonge, plus les chances de retrouver un emploi faiblissent. »

A contrario l’U2P s’est opposée à ce que le niveau des allocations soit impacté et a souhaité que la durée d’indemnisation en cas de conjoncture dégradée soit plafonnée à 24 mois (36 mois pour les 55 ans et plus) comme aujourd’hui, notamment au regard de la dette cumulée de l’Unedic qui devrait atteindre 60 milliards d’euros à la fin de l’année. Ce levier d’action est nécessaire mais ne sera pas suffisant. L’U2P demande qu’en parallèle l’accompagnement des demandeurs d’emploi soit amélioré.

Il faut impérativement :

  • développer les formations qui permettront aux demandeurs d’emploi d’avoir les compétences requises par les entreprises,
  • promouvoir les métiers qui subissent d’importantes difficultés de recrutement,
  • lever les freins périphériques : aide à la mobilité, au logement, à la garde d’enfants…
  • accompagner les petites entreprises dans leurs démarches de recrutement
  • renforcer le service public de l’emploi à destination des petites entreprises pour parvenir à une meilleure adéquation entre les profils recherchés et les candidatures proposées.