Trois jours. C’est le temps qu’il aura fallu à Elon Musk pour tester une fois de plus son influence sur les cordons de la bourse, avec, comme jouet favori Twitter, le réseau social acquis pour 44 Mds de dollars. Le patron de Tesla et de SpaceX n’en est pas à son coup d’essai.
En 2021, voulant encourager l’utilisation de la messagerie cryptée Signal au lieu de WhatsApp, il avait, cette fois malgré lui, fait bondir le cours de l’action d’une société texane du même nom… La véritable messagerie Signal n’étant, elle, pas cotée.
Quelques semaines plus tard, le site de vente en ligne Etsy avait bénéficié des coups de pouce d’Elon Musk avec un bond de ses actions de 18% après un simple tweet sur un casque en laine acheté sur ce site... pour son chien.
Et de canidé, il en était aussi question la semaine dernière. Mardi, quelle ne fut pas la surprise des Twittos en s’apercevant à l’ouverture du réseau social que le mythique petit oiseau bleu avait laissé la place à un émoji chien ! L’anecdote pourrait prêter à sourire si, derrière, il n’y avait eu quelques mouvements en matière de crypto-monnaies.
Ce changement a ainsi provoqué un bond du cours du Dogecoin dont le "Shiba Inu" est l’emblème et qui, en l’espace d’une journée, a bénéficié d’une hausse de 26% faisant passer son coût de 7 à 9 centimes d’euros. Mais comme avec Elon Musk rien n’est fait au hasard, et surtout pas ses provocations, cette action intervient au moment même où il est attaqué en justice par les avocats du Dogecoin, lui reprochant d’avoir fait grimper le prix de la crypto-monnaie, à la base « monnaie parodique » avant de la laisser s’écraser avec une perte de valeur de plus de 86%.
258 Mds de dollars de dommages et intérêts lui sont réclamés. Pas sûr qu’un simple émoji soit suffisant pour éponger une éventuelle condamnation.