Humeur

Urgence

Lecture 2 min
Nastasia Desanti

La COP26 se clôturera à la fin de la semaine, et pourtant, acteurs politiques et économiques semblent enfermés dans leurs contradictions : trouver des solutions pour réduire sensiblement nos consommations d’énergie et notre empreinte carbone - avec en ligne d’horizon zéro émission en 2050 - et la réalité économique du terrain, accentuée par la puissance des industries d’énergie fossile. D’un côté la jeune génération, avec comme figure emblématique Greta Thunberg presse les responsables d’agir de manière drastique, de l’autre, les dirigeants de plus de 150 pays essaient de s’engager à trouver des solutions pour accélérer leur transition vers les énergies renouvelables.

Mais d’années en années, les dates butoirs sont repoussées. Près de 90 pays, représentant la moitié des émissions mondiales de méthane, s’engagent à diminuer de 30 % leurs émissions de 2020 à 2030 mais la Chine, la Russie et l’Inde n’en font pas partie. N’y at- il pas alors une hypocrisie à importer des marchandises spécifiquement produites dans ces pays, au mépris bien souvent, non seulement de toutes normes environnementales mais aussi sociales, tout en se targuant de diminuer soi-même ses émissions ? Le dernier rapport RTE pointe de son côté que le respect des échéances environnementales ne se fera pas sans une sobriété énergétique. C’est donc l’ensemble de notre modèle économique qui reste à revoir…