Au-delà des noms de ministres, de répartition des partis ou des possibles censures parlementaires, la vraie question qui vaille véritablement aujourd’hui est : qu’attendons-nous vraiment et sincèrement de nos dirigeants ? Une forme de continuité, certes rassurante mais aussi synonyme d’aveu d’échec ? Ou au contraire une rupture complète avec ce que nous avons connu ces dernières années ? Ou alors un consensus un peu mou pour satisfaire sans heurter jusqu’aux prochaines échéances électorales qui finiront peut-être par trancher et dégager une véritable majorité gouvernementale apte à diriger les affaires du pays sans entrave permanente ?
Voilà donc les véritables questions à se poser. Car de nombreux choix vont très vite se présenter quand il s’agira d’adopter un budget, de réduire le déficit public et de rééquilibrer in fine les comptes de l’Etat. Il ne s’agit pas d’un dogme ni d’une lubie, n’en déplaise à celles et ceux qui tentent de faire croire que l’on peut indéfiniment glisser sous le tapis la question de la dette. Tout en faisant miroiter d’hypothétiques recettes à base de nouvelles fiscalités, sans jamais aborder la véritable source d’économies à laquelle il va bien falloir s’attaquer un jour sous peine d’un irréversible déclassement : la réduction des dépenses. Sans économies, toute recette supplémentaire ne serait que l’instrument d’une vision court-termiste de la gestion du pays, ne servant qu’à retarder les échéances que le temps perdu ne fera que rendre plus douloureuses. Les sources d’économies sont nombreuses, facilement identifiables et à portée de main, il suffit simplement d’avoir le courage de les aborder sans tabou ni lâcheté, en responsabilité en somme. Chiche !