Humeur

Ticket gagnant ?

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

Billets trop chers, Seine polluée, grèves « chantage » à répétitions, questions de sécurité, interrogations sur les transports… Depuis des mois, les JO de Paris 2024 alimentent les chroniques en informations toutes plus angoissantes les unes que les autres, occultant la grande fête populaire que sont les Jeux Olympiques dans tous les pays où ils passent depuis la création de leur version moderne à Athènes en 1896.

Certes, certaines annonces et décisions sont de nature à inquiéter ou à se moquer. On pense évidemment au pari un peu fou de réaliser la cérémonie d’ouverture sur la Seine, aux risques de perturbations causés par des fauteurs de troubles ou aux promesses sans cesse reportées de baignade dans la Seine de la part de certains élus. Mais tout cela ne doit pas occulter la formidable machine que représente l’organisation d’un tel événement, qui s’appuie évidemment sur un savoir-faire rôdé lors des éditions précédentes à Londres, Rio ou Tokyo.

D’ailleurs les spectateurs ne s’y trompent pas puisque l’organisation a d’ores et déjà annoncé avoir battu le record du nombre de billets écoulés avec 8,6 millions d’unités vendues. Un chiffre qui vient contrecarrer les esprits chagrins, d’autant que 62% de ces acheteurs de billets sont Français, preuve de l’engouement de nos compatriotes pour un événement mondial exceptionnel qui se déroule sur leur territoire. Un enthousiasme que l’on retrouve dans les rues de toutes les villes de France, avec des milliers de familles qui viennent saluer le passage de la flamme olympique dans la ferveur et la bonne humeur. Preuve qu’une fois de plus, pour prendre la température du pays, il ne suffit pas de placer le thermomètre uniquement entre le Canal Saint-Martin et les quartiers de la rive gauche de Paris.