Quatre mois après les émeutes qui ont ravagé de nombreux quartiers (24 000 feux sur la voie publique, 12 000 véhicules incendiés, 2 500 bâtiments dégradés, dont 168 écoles et 105 mairies), l’Exécutif resserre la vis. Un aperçu avait déjà été donné avec les récentes déclarations de Gérald Darmanin et de Gabriel Attal. Là, c’est la Première Ministre en personne qui a annoncé des mesures de fermeté à l’encontre des jeunes délinquants mais aussi de leurs familles. De nombreux maires étaient ainsi aux côtés d’Elisabeth Borne, jeudi dernier, lors des annonces du plan « anti-émeutes ».
Car le plan Borne qui vise à « garantir la sécurité des concitoyens, à mieux soutenir les familles et renforcer la cohésion nationale » contient le déblocage de 100 millions d’euros pour aider les collectivités territoriales à reconstruire leurs infrastructures dégradées ou détruites, en complément des indemnisations des assurances. Les collectivités seront aussi soutenues avec la possibilité aux polices municipales « d’accomplir certains actes de police judiciaire ».
Des mesures dont se félicitent de nombreux maires, à l’instar d’Arnaud Robinet : « Ce plan marque un vrai retour de l’autorité. C’était plus que nécessaire », s’est-il exprimé. En complément de ces mesures « sécuritaires », d’autres soutenant la politique de la ville ont aussi été annoncées. Parmi celles-ci, un programme « Entrepreneuriat Quartiers 2030 », doté de 456 millions d’euros sur quatre ans, visant à favoriser la création d’entreprises dans les quartiers prioritaires. « Toutes les difficultés ne doivent pas être rassemblées au même endroit. La mixité est une chance », a ainsi souligné la Première Ministre. Un bel exemple de « en même temps »…