Humeur

Riches idées... idées de riches ?

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

Tous les automobilistes qui ont pris la route des vacances l’ont constaté : le nombre de bornes de véhicules électriques a considérablement augmenté ces derniers mois sur les aires de repos. Selon l’association des sociétés françaises d’autoroutes, chacune des 364 aires de services que compte le réseau (une aire de service est disponible tous les 50 km en moyenne sur le réseau national) serait équipée au moins d’une borne de recharge rapide. Encore faudra-t-il que le réseau existant de plus de 3100 bornes continue de se développer car s’il parvient à couvrir aujourd’hui 2,5% du parc automobile français, qu’en sera-t-il demain quand les véhicules thermiques seront bannis ? Et que dire des véhicules de nos voisins belges, anglais, allemands, hollandais... qui transitent par nos autoroutes et qui viendront s’ajouter au parc hexagonal lors des grands départs et retours ?

Sur le papier, sachant que 20 mn est le temps de pause recommandé sur autoroute, tout va bien pour nos automobilistes électriques qui peuvent recharger leurs batteries à près de 80% en 20 minutes qui arriveront détendus sur leur lieu de villégiature à raison de 2 ou trois arrêts au stand.

Enfin, détendus... à condition de ne pas trop s’attarder sur la promesse initiale d’une énergie moins chère et de ne pas regarder à la dépense non plus car il semblerait que les sociétés d’autoroutes aient décidé de ne pas passer à côté du filon. Selon le journal Le Parisien, la recharge rapide pour 100 km reviendrait environ à 12,5 euros (à 25kWh/100 km) contre 13 euros pour un véhicule essence (à 6,8 litres/100 km). Le prix d’un trajet dédié à la tendance du slow tourisme sans doute. Et à la bonne conscience écologique assurément.