Bien plus qu’un “simple” déplacement présidentiel, c’est à un véritable lancement de campagne électorale qu’ont assisté les Marseillais avec la visite XXL d’Emmanuel Macron la semaine dernière. 72 heures, 7 ministres, une multitude de sujets abordés (éducation, transports, logement, sécurité...) et surtout la promesse d’une aide elle aussi hors normes : 1,5 milliard d’euros. Les promesses n’engageant que ceux qui les reçoivent, nous laisserons à l’Histoire le soin de juger si celles-ci seront suivies d’effets et, si oui, quand ?
En attendant, à l’écoute des mesures déployées par le Chef de l’Etat dans ce plan “Marseille en grand”, les interrogations demeurent. Pourquoi a-t-on le sentiment, en entendant le bilan dressé sur cette ville que celle-ci est dans un état de délabrement total et semble avoir été abandonnée tant par l’Etat que par ses décideurs locaux depuis des décennies. Et ce malgré des dizaines voire des centaines de millions d’euros injectés dans les plans successifs.
Et comment ne pas penser au fameux “Plan Borloo”, commandé par ce même Emmanuel Macron dès son élection en 2007. A peine remis au Président en avril 2018, le plan était déjà enterré de manière inexpliquée par l’Elysée. Il prévoyait pourtant “une réconciliation nationale” (déjà...) et englobait déjà dans la politique des quartiers (et de la ruralité d’ailleurs), les problématiques du logement, de l’éducation, de l’emploi et de la culture... Et ce plan était intitulé “Vivre ensemble, Vivre en Grand“ ! Ça vous rappelle quelque chose ?