Humeur

Ras la pale

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

Annoncé il y a quelques années encore comme un élément majeur du mix énergétique français dans la perspective de l’abandon du nucléaire réclamé à corps et à cris par les verts, l’éolien a du plomb dans l’aile. Ou plutôt dans la pale.

Il est vrai que les parcs se sont grandement développés ces dernières années, apportant une alternative intéressante en matière de production énergétique. Mais le bilan de ce développement n’est finalement pas si rose que cela. S’il a permis de produire une électricité « propre » et pour des propriétaires terriens de percevoir des compléments de revenus bienvenus, les reproches se font de plus en plus entendre envers l’éolien. Outre le coût des aides publiques, les plusieurs centaines de mètres cubes de béton nécessaires à l’implantation des machines, il faut aussi considérer que l’aspect visuel commence à agacer les ruraux qui voient parfois pousser ces drôles d’engins dans leur champ de vision. Sans oublier ce son si caractéristique qui n’est pas neutre pour les habitants proches.

Pas étonnant dans ce cas que les députés aient saisi l’occasion du débat sur les énergies renouvelables pour poser à nouveau la question sur la table. D’ailleurs, qui s’est récemment rendu aux abords de certains parcs a pu constater des dizaines de pales à l’arrêt, faute de vent. Un constat d’impuissance, ajouté à celui d’un hypothétique ensoleillement hivernal (on omettra volontairement le contexte géopolitique actuel faute de place...), qui vient relancer le débat sur la nécessité du nucléaire dans le mix hexagonal. De quoi animer les dîners de Noël en famille cette année !