Comment ne pas s’enthousiasmer face au tant attendu remaniement gouvernemental opéré la semaine dernière ? Au-delà de toute considération partisane (bien entendu), l’année politique s’ouvre sur un nouveau chapitre qui s’annonce déjà passionnant pour tous les observateurs. Un Premier ministre spectaculairement jeune, sans être toutefois novice, un gouvernement partiellement remanié, avec des ministres conservés, des entrantes expérimentées, avec les retours de Catherine Vautrin et surtout de Rachida Dati en Conseil des ministres sans oublier un virage à droite enfin assumé. Une plongée dans le principe de réalité auquel l’aile gauche de la Macronie a sans doute cru pouvoir échapper : en l’absence de majorité absolue, les alliances sont indispensables pour gouverner le plus sereinement possible, d’autant que les aspirations du pays sont clairement à droite depuis 2022.
Cette nouvelle page qui clôt l’épisode Borne à Matignon et qui va proposer une deuxième partie de quinquennat des plus intéressantes à suivre. La majorité dispose maintenant de trois ans pour faire ses preuves, sachant que son chef ne pourra pas se représenter et qu’il faudra lui trouver un successeur. Condamné à l’action et surtout à l’efficacité, le gouvernement n’aura donc pas le droit à l’erreur. Et il ne fait aucun doute que le renfort des figures chevronnées et expérimentées de la politique aux côtés d’un Premier ministre trentenaire s’inscrit clairement dans cette optique. Un vrai pari pour le camp présidentiel qui ne veut surtout pas rester dans l’Histoire comme celui qui laisserait le pays aux mains des extrêmes à son départ.