Humeur

Pendant ce temps-là...

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

Tandis que l’immobilier souffre, que le bâtiment fait le dos rond, que l’industrie avance sur courant alternatif, que l’automobile est à l’arrêt, que la consommation tourne au ralenti et que l’ensemble des autres secteurs d’activités les observent avec anxiété, il est une petite entreprise qui ne connaît pas la crise : l’assurance-vie. Mieux encore, elle bat tous ses records puisque avec 15 milliards d’euros versés en 31 jours dans le courant du mois d’octobre, elle enregistre tout simplement un record historique depuis 15 ans. Et depuis le début de l’année, les versements vers l’assurance vie représentent une somme record de plus de 144 milliards d’euros, en hausse de +14% par rapport à la même époque l’année précédente. Un mouvement accompagné par celui du PER qui a lui bénéficié d’un bond de +24% en un an, symbole de l’angoisse prégnante des Français pour leur retraite.

Si l’assurance-vie a toujours séduit les Français, son succès actuel prouve d’une part que malgré un pouvoir d’achat en berne, ils font les efforts nécessaires pour continuer à épargner coûte que coûte. D’autre part, cela tend à prouver que dans ces périodes d’incertitudes, liées tant aux décisions budgétaires de l’Etat qu’au devenir des niches fiscales ou des dispositifs spécifiques, les Français misent sur les valeurs sûres. Mais surtout, l’effet de vases communicants entre l’immobilier et l’assurance-vie qui joue aujourd’hui en faveur de cette dernière, plus rassurante en matière de stabilité, n’envoie pas un message des plus encourageants pour le secteur de l’immobilier, qui paie cash les incertitudes politiques du moment.