Passée la ferveur des JO et l’euphorie qui s’était emparée du pays, les affaires politiques reprennent ! Et le moins que l’on puisse dire c’est que ça se bouscule pour Matignon. Alors que les noms de Xavier Bertrand, le président des Hauts de France, et de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve circulent dans tous les médias, le NFP continue de mettre en avant sa candidate. Lucie Castets, désignée par la coalition de gauche à l’issue d’un long te poussif processus de sélection et surtout d’élimination de tous les candidats trop clivants ou trop ambitieux serait donc la Première ministre qu’attend la France. Pour convaincre, l’énarque de 37 ans ne ménage pas ses efforts et occupe le terrain médiatique : lettre ouverte aux parlementaires, interviews, transparence sur sa vie privée, déplacements…
Cette omniprésence médiatique ne semble en tout cas pas émouvoir particulièrement les Français, plongés dans la torpeur de l’été et bien occupés à profiter de leurs derniers jours de congés. Elle ne paraît pas davantage précipiter le choix du Président de la République qui retarde sa décision, sans doute désireux de donner l’impression de rester le maître des horloges avant la nomination de son prochain chef de gouvernement avec lequel (ou laquelle) il va devoir composer au cours des prochaines années. Une manière aussi de freiner les ardeurs de son opposition et pourquoi pas de profiter de quelques faux pas de la candidate à Matignon, dont les probabilités augmentent avec la multiplication des interviews. Le flou et les hésitations autour du SMIC à 1600 euros ou du retour de l’ISF en sont deux exemples, désormais définis comme de simples "horizons" pour la future majorité gouvernementale... De quoi donner un avant-goût du travail de coulisses qui va rythmer la fin du quinquennat.