Humeur

Osons !

Lecture 2 min
Benjamin Busson
Benjamin Busson.

Covid, hausse des matières premières, guerre en Ukraine, hausse des cours de l’énergie, dissolution, inflation, élections américaines, censure du gouvernement... depuis cinq ans maintenant, les Français font face à une inflation lancinante et à des salaires qui stagnent tristement. Si les prix augmentent moins, la crise du pouvoir d’achat est néanmoins au coeur de toutes les discussions et cela n’est plus réservé aux milieux les plus modestes. La consommation des entreprises s’en ressent dans toutes les strates de l’économie et du commerce (restauration, habillement, automobile, logement...), l’épargne n’a jamais été aussi élevée, ce qui est toujours le signe d’une grande inquiétude, et désormais les Français n’ont plus vraiment le choix d’assumer leur frugalité. En ce sens, la proposition émise par l’U2P (union des entreprise de proximité) est une vraie réponse au désarroi des travailleurs dont la rémunération ne progresse plus. Son « big bang » pour la suppression de la CSG-CRDS (voir sur cet article) récompenserait les salariés en baissant de manière conséquente leurs cotisations et boosterait dans le même temps leur pouvoir d’achat.

Évaluée à 100 milliards d’euros, cette suppression pourrait toutefois être, dans les faits, moins coûteuse pour l’Etat puisque l’argent rendu aux travailleurs pourrait en partie être récupéré sous la forme de TVA sur les dépenses des Français. Elle pourrait aussi permettre aux classes moyennes de reprendre confiance en leur système de valeurs, leur économie et leurs politiques, mais aussi de pouvoir se détourner des produits importés bas de gamme au profit d’une qualité fabriquée en France qui serait davantage à leur portée. Et si la clé de la fameuse réindustrialisation et du retour à un pays plus apaisé était dans la « simple » suppression de la CSG ? Osons !