Lors de sa rencontre avec les parlementaires du groupe Horizons à Reims la semaine dernière, le Premier ministre a esquissé auprès des députés et sénateurs présents quelques éléments sur la manière dont il souhaite conduite la politique de son gouvernement. Il a semble-t-il évoqué la question de la surtransposition et son souhait d’y mettre fin, notamment après avoir réalisé un audit global des textes et lois faisant l’objet de cette surtransposition par rapport aux normes européennes.
Une entrée en matière qui ne peut que satisfaire le monde économique et agricole, régulièrement confrontés au zèle administratif et législatif qui nuit à la compétitivité des entreprises françaises. En parlant de concurrence justement, le Conseil constitutionnel a autorisé dans le même temps l’Etat à instaurer une nouvelle taxe sur les autoroutes et les aéroports à hauteur de 600 millions d’euros par an, censée financer la transition écologique du pays.
Une difficulté redoutée par les aéroports déjà confrontés à une forte concurrence européenne et qui devront composer avec cette nouvelle taxe - à hauteur de 150 millions d’euros pour eux - afin de maintenir un modèle économique compétitif. Du côté des autoroutes, il ne fait aucun mystère que les 450 millions d’euros dûs ne seront pas uniquement ponctionnés dans les profits des sociétés d’exploitation mais répercutés sur le péage des automobilistes et des transporteurs. Voilà donc une nouvelle taxe déguisée pour les consommateurs, une décision franco-française que l’on ne doit à aucune transposition, prouvant une fois de plus que la France n’a pas besoin d’Europe pour faire passer à la caisse ses entreprises et ses citoyens.