Humeur

Les manifs en questions

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

C’est une journée à deux visages que nous a offert ce lundi 1er mai : une première partie quasiment traditionnelle, occupée par les manifestations des familles, venues fêter le travail. La seconde, plus sombre, a vu, une nouvelle fois, la manifestation se faire phagocyter par les tristement célèbres Black Blocks venus profiter de la foule pour casser. Casser du matériel mais aussi « du flic » comme le déplorent les syndicats de policiers, face aux images de leurs collègues caillassés et visés par des cocktails Molotov.

Comme c’est trop souvent le cas depuis plusieurs années déjà et l’accélération du mouvement avec la crise des Gilets Jaunes, les manifestations se trouvent désormais invariablement prises en otage des casseurs, qui savent d’ailleurs manier à la perfection les badauds comme boucliers humains.

Malgré les coûts exorbitants des dégradations pour le contribuable, le bilan écologique catastrophique et les nombreux blessés du côté des forces de l’ordre, il reste encore du côté de certains parlementaires des voix qui s’élèvent pour appeler à ne pas renforcer l’arsenal juridique pour tenter d’endiguer cette vague de violence qui échappe au contrôle de la force publique. Un véritable dilemme démocratique quand la majorité des citoyens continue à confier à l’Etat sa défense et sa sécurité.

Mais ne nous y trompons pas : sans réaction forte et immédiate de ce dernier, la multiplication de ces événement violents nous rapproche dangereusement d’un drame irréversible que personne ne souhaite mais après lequel le pays ne sera plus jamais le même.