![Benjamin Busson](local/cache-gd2/c5/a4f1feb1338fdba77ddc9d1cd18afb.jpg?1713268412)
Si le thème est sur toutes les lèvres depuis une bonne dizaine de jours, doit-on réellement revenir sur cette incroyable sortie toulousaine du leader insoumis et sa théorie fumeuse au sujet du grand remplacement, de la créolisation du pays et de la ruralité ? Inutile. En revanche s’il est bien un grand remplacement à surveiller de près, c’est celui de l’Intelligence Artificielle. Tandis que tous les chefs d’entreprises s’intéressent à l’IA, celle-ci est de plus en plus présente dans nos vies, quand certains logiciels aident (remplacent ?) nos enfants dans la rédaction de leurs devoirs, d’autres accompagnent les cadres dans la gestion de leur agenda ou dans l’écriture de leurs comptes rendus de réunions. Sans oublier les nombreuses incursions sur les réseaux, dans les smartphones ou sur les écrans télévisés, faisant douter même les plus cartésiens d’entre nous.
Et pour en revenir à notre protagoniste évoqué au début de cette chronique, n’oublions pas, et c’est à mettre à son crédit d’ailleurs, qu’il avait été précurseur en 2017 en proposant des meetings en hologramme. Une prouesse technique rééditée cinq ans plus tard et qui peut interroger aujourd’hui : et si le robot pilotant l’hologramme avait pris le contrôle, faisant disparaître l’humaniste et défenseur de la laïcité pour effectuer un grand remplacement de logiciel et transformer l’homme politique en tribun éructant des pensées populistes, aux théories électoralistes effaçant totalement ses anciennes idées pour des raisons de calendrier électoral ?
Comme un grand remplacement de la pensée en quelque sorte ? N’y pensons pas un instant, il faudrait pour cela que la science-fiction dépasse la réalité, n’est-ce pas ?