Humeur

Le fond et la forme

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Benjamin Busson

La volonté du Grand Reims de remettre en cause le contrat qui lie la collectivité à Citura pour la gestion des transports urbains et périurbains de la Communauté urbaine n’a pas fini de faire parler. Validée par le Conseil communautaire à une écrasante majorité, la résiliation est aussi approuvée par les syndicats des salariés.

Leur revendication - “Pour une gestion où chaque euro dépensé ira au transport et au service du plus grand nombre” - ne peut qu’emporter une large adhésion sur le fond. Peut être même d’ailleurs celle de Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims, qui avait enclenché le processus de résiliation du contrat et qui s’était émue dans nos pages, à l’occasion d’un article consacré à ce sujet des sommes élevées (2 M€) reversées aux actionnaires chaque année alors même que l’entreprise était en déficit.

Dans le cadre de la renégociation du contrat, les salariés de Citura ont d’ailleurs engagé un mouvement social afin d’être entendus pour que les transports passent en régie directe avec la collectivité. Pour autant, sur la forme, il n’est pas sûr que ces grèves à répétition, avec les impacts directs qu’elles ont sur les Rémois qui ont besoin des bus et des trams pour se dépalcer au quotidien, donnent rééllement envie aux élus de s’engager dans un tel fonctionnement en régie, qui ne semblait déjà pas constituer la priorité numéro un de la présidente. Un préavis est d’ores et déjà posé pour le 18 décembre prochain...