3 000 milliards d’euros.
3 000 000 000 000 d’euros.
C’est le seuil de la dette publique de la France, franchi vendredi dernier. Si le pays a récemment échappé à une dégradation de sa note par Standard & Poor’s il est à nouveau sous pression avec cette annonce de l’Insee. Au vu de la montagne de dette accumulée par la France ces dernières années, la réforme des retraites et ses quelques petits milliards d’économies fait office de goutte d’eau dans un océan aux profondeurs abyssales.
De même, le récent plan qui prévoit entre 10 et 15 milliards d’économies (autrement dit qui sera sans doute plus proche des 10 que des 15...) tend à faire sourire face à l’ampleur de la tâche. Difficile de trouver des pistes alors que le gouvernement ne peut plus imaginer appuyer sur le bouton de la fiscalité tant celle ci a atteint des sommets ces dernières années. Il doit aussi composer avec des revendications de revalorisation des agents publics et des besoins en moyens pour les services qu’ils composent.
Certes, la fin du « quoi qu’il en coûte » et des dispositifs liés à l’énergie vont couper le robinet de la dépense mais ils ne suffiront pas à revenir dans les clous. Aussi difficile qu’elle soit à entendre pour les Français, la vérité ne promet que des mesures fortes, mais symboliques et courageuses pour que le pays évite la faillite. Il faudra aussi mettre les ministères et les politiques face à leurs responsabilités budgétaires à tous les niveaux tout en expliquant à l’ensemble de la population que les belles promesses électoralistes ont vécu. Un véritable changement de paradigme à tous les étages et un beau challenge à venir en matière de communication.