Humeur

La grève des confiseurs

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

Comment, une fois de plus, ne pas être solidaires des passagers des 6 trains sur 10 purement et simplement supprimés le week-end dernier en raison du mouvement de grève des contrôleurs SNCF. Il n’est même pas question de connaître la raison pour laquelle est enclenché le mouvement de grève, car seul le résultat compte : avec 60% des TGV annulés, c’est une catastrophe. Pour tous les clients qui doivent se déplacer à ces dates, mais aussi pour l’entreprise qui va enregistrer des pertes financières colossales supplémentaires et une image désastreuse. Et à l’heure où l’on incite les automobilistes à « préférer le train », les grèves dans les transports poussent le mouvement inverse, donnant plus que jamais à l’automobile une image symbolique de la dernière liberté de voyager sans entrave.

Seul point positif du mouvement : la baisse de fréquence des trains en circulation sur les voies permet une légère diminution de la consommation d’électricité, quelque peu tendue cet hiver. Une bien maigre et anecdotique consolation néanmoins pour les dizaines de milliers de clients lésés au vu des inconvénients et de l’ampleur des préjudices subis de ne pas pouvoir bénéficier d’un service qu’ils paient sur certaines lignes et à certaines périodes de l’année à prix d’or... Difficile aussi de ne pas penser avec une sincère empathie au manque à gagner pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration en ce début de mois de décembre, date d’ouverture des illuminations et des marchés de Noël.