Humeur

IA ? IA pas ?

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

Petit rappel à celles et ceux qui auraient vécu dans une grotte ces trois dernières années : l’intelligence artificielle est partout. Médecine, métiers intellectuels, ingénierie… elle calcule, écrit, soigne, conseille, anticipe, répond à nos questions les plus complexes, résume, synthétise, crée de l’image, du son, de la vidéo et fait même les devoirs du petit dernier qui vient d’entrer au collège… qui dit mieux ?

Oui, l’IA est partout. Elle était même au coeur de toutes les attentions la semaine dernière lors de la Foire de Châlons, où de nombreuses interventions ont été organisées autour d’elle. En agriculture, elle s’est déjà rendue indispensable pour accompagner les agriculteurs dans la surveillance des champs, l’anticipation météorologique ou la prévention des maladies. Dans les travaux publics, elle accompagne les entreprises dans la gestion des dossiers, l’optimisation des délais, la maintenance prédictive et la sécurisation des chantiers.

Redoutablement efficace, elle en ferait presque oublier à quel point ses avancées peuvent interroger : emplois menacés, sécurité des données, surveillance, prépondérance des algorithmes, disparition du libre-arbitre et de la pensée critique… Quels qu’en soient ses dangers, le monde économique ne pourra de toute façon plus jamais faire l’impasse sur cette révolution technologique vertigineuse, aux possibilités encore vastes.

Parmi elles, on peut imaginer, que les Français auraient sans doute aimé en soumettre une en particulier à ChatGPT : celle de pouvoir résoudre une équation aux inconnues majeures : redresser les comptes publics d’un pays qui peine à accepter les réformes, à réduire son train de vie et dont une partie de la classe politique rechigne à mettre en place les mesures d’économies indispensables à sa survie.