Humeur

Guerre et Paix

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Nastasia Desanti

Voilà un an que la guerre a éclaté « aux portes de l’Europe » dit-on, selon l’expression consacrée. Mais de portes il n’en est rien, puisque non seulement historiquement mais aussi territorialement, l’Ukraine et la Russie font bel et bien partie de l’Europe. S’il n’est pas question de revenir ici sur l’histoire interne des deux pays, d’Europe en revanche, il en est question depuis le début du conflit.

Tout d’abord dans les prises de positions immédiates de l’Institution pour établir des sanctions à l’encontre de la Russie, puis dans l’étude du dossier demandé par l’Ukraine pour intégrer l’UE. Les pays membres ont aussi fait leur part, en faisant preuve de solidarité avec leur voisin, aussi bien dans l’accueil des populations (80% de femmes et d’enfants fuyants les bombardements) que dans le soutien logistique à l’armée ukrainienne.

Ébranlée, l’Union européenne l’aura été. Elle qui doit son existence au traumatisme des deux Guerres Mondiales, elle n’aurait plus pensé être témoin d’affrontements quasi-fratricides. Ébranlée aussi économiquement, puisque de cette guerre aura découlé l’augmentation sans précédent des prix de l’énergie, mettant un peu plus en difficulté les entreprises déjà fragilisées par la crise du Covid.

Un an après, offensives et contre-offensives se succèdent aussi bien sur le terrain que diplomatiquement. Ainsi, les anciens blocs de la Guerre froide se remettent en action. Avec d’un côté des États-Unis démontrant ostensiblement leur soutien à l’Ukraine avec la récente visite de Joe Biden et de l’autre, la Chine refusant de voter la résolution de l’ONU appelant à un retrait immédiat des troupes russes. Au milieu, un continent entier avec des stigmates attendant péniblement la fin du conflit…