Humeur

Good deal… or not

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Nastasia Desanti

Le couperet est tombé la semaine dernière, en Ecosse, entre Ursula Von der Leyen et Donald Trump avec des droits de douane sur la plupart des produits européens taxés à 15% et une application dès ce 1er août. Après tout, on partait déjà de loin, avec une menace à 30%, bien plus que les 10% appliqués auparavant. La poire n’a même pas été coupée en deux, si bien que la présidente de la Commission européenne s’est empressée de conclure le « deal ».

Avec un compromis à l’avantage des États-Unis, de nombreuses voix s’élèvent en France et ailleurs en Europe pour dénoncer un accord où les pays européens sont les grands perdants. Automobile, industrie, produits pharmaceutiques ainsi que les vins et spiritueux sont dans la tourmente. Néanmoins, pour ces derniers, une lueur d’espoir semblerait poindre à l’horizon, des négociations devant se tenir jusqu’en automne.

Dans la région, il ne faut pas oublier que pour le champagne, les États-Unis restent le premier marché (27,41 millions de bouteilles expédiées en 2024, soit 17,9% des expéditions totales). Alors à quoi peut conduire cette hausse ? Tout d’abord, une perte de compétitivité avec des produits européens qui deviendraient mécaniquement plus chers sur le marché américain, ensuite une baisse des exportations à cause d’une baisse de volume d’achat, enfin, une hausse des prix. Une augmentation de taxes, qui, dans ce secteur ne pourraient faire que des perdants…