Humeur

Gare aux quotas

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

A quelques jours seulement des premiers départs en vacances et après les ponts de mai qui ont révélé les limites de l’accueil raisonnable de certains sites touristiques pris d’assaut, comme le Mont Saint-Michel, la question de la régulation des sites touristiques commence à se faire entendre.

Avec la démocratisation des moyens de transports et d’hébergement, le grand public est toujours plus nombreux à avoir accès à l’offre touristique et cela n’est pas sans poser des problèmes. Venise, l’Acropole d’Athènes, les sites des tombeaux Egyptiens...

Même l’Everest ou les fonds marins sont aujourd’hui confrontés à de tels phénomènes. Les exemples de la Pointe du Raz (Bretagne), où les sites ont été aménagés pour éviter l’anarchie des véhicules et des déambulations, et de Marseille où des réservations sont obligatoires pour accéder aux calanques, vont sans doute devenir plus fréquents sur l’ensemble du territoire. Ils vont surtout devenir indispensables et couplés à de véritables mesures de contrôle.

Des mesures en apparence contraignantes mais qui bénéficieront aux locaux et aux touristes pour éviter que le paradis ne se transforme en enfer, surtout lors des vacances, période censée être destinée au repos et à la tranquillité...

Reste à trouver l’équilibre pour les acteurs économiques, toujours plus enclins à accueillir le portefeuille des touristes mais qui supportent de moins en moins ces derniers. Il faudra aussi être vigilant à ce que le tourisme ne soit pas contrôlé par des quotas guidés par des mesures pécunières drastiques, au risque de n’être plus réservé qu’à une élite, comme à ses débuts il y a un peu plus de 100 ans.