Humeur

Gare aux JO

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Benjamin Busson

Alors que la planète s’embrase, que des pays comme la France imposent de plus en plus de règles strictes à leurs citoyens et à leurs entreprises en matière de protection environnementale, le sport marche sur la tête, ajoutant à celle des Droits de l’Homme la question environnementale. Comment expliquer que les JO d’hiver se déroulent sur des sites où la neige est quasiment exclusivement artificielle à grands renforts de canons ultra-consommateurs d’électricité ? (On peut d’ailleurs également se poser la question des stades de football climatisés de la future Coupe du Monde au Qatar).

Aussi amoureux du sport soit-on, il devient de plus en plus difficile de s’impliquer en tant que spectateur dans le suivi de ces compétitions dont les valeurs sont de plus en plus souvent dénaturées par les superstructures d’organisation. Il est évidemment illusoire d’imaginer des JO ou une Coupe du Monde à l’empreinte environnementale nulle, mais la prise en compte de ce critère dans la désignation des pays hôtes doit être imposée. Ne serait-ce que par respect pour les sportifs amateurs qui préparent leurs JO pendant quatre ans dans l’ombre attendant enfin de se trouver en pleine lumière et que les organisateurs projettent dans un halo de lumière artificielle, au risque de perdre l’intérêt et l’admiration des spectateurs.