Humeur

Faites vos jeux

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

La course aux économies serait-elle enfin lancée ?

Les récentes et nombreuses annonces de différents ministres semblent laisser entrevoir une réelle volonté gouvernementale de mettre en place toute une série d’économies. Il faut dire que l’enjeu est de taille pour trouver 40 milliards d’euros d’économies dès l’année prochaine. Objectif : ramener le déficit à 4,6% du PIB. Autrement dit, une première salve dans un projet global qui devra aller bien plus loin si la France veut se rapprocher un jour du fameux seuil européen des 3% du PIB.

Frein sur les dépenses de Sécurité sociale, baisse du nombre de fonctionnaires, réduction drastique des agences et opérateurs de l’Etat... il semblerait que toutes les options de bon sens réclamées depuis des lustres par les acteurs économiques soient enfin mises sur la table et que certains tabous commencent à pouvoir être abordés. Il faut dire qu’avec une augmentation de +23% en près de 30 ans - quand dans le même temps la modernisation et la numérisation des procédures ont explosé, mais que la qualité du service public est de plus en plus décriée par la population - l’emploi public et son utilisation a besoin d’être sérieusement remis à plat pour lui rendre son efficience et ses lettres de noblesse.

Un chantier d’ampleur parmi d’autres auquel la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, semble s’attaquer avec le courage que l’on aurait pu attendre de ses nombreux prédécesseurs. Ces mesures seront-elles toujours à l’ordre du jour de la présentation des grandes lignes du budget 2026 prévue à la mi-juillet ? C’est bien le moins qu’on puisse attendre d’un gouvernement qui, comme son pays, est au pied du mur de la dette et qui va devoir choisir entre l’immobilisme et son avenir.