"Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi !" Souvent appliquée par des célébrités et même récemment par des politiques accros à la médiatisation, la célèbre maxime du journaliste Léon Zitrone est-elle adoptée par le géant Shein ? Son alliance controversée avec SGM, qui a débouché sur l’ouverture de rayons dédiés au chantre de la fast fashion dans les allées des grands magasins du groupe a fait l’effet d’une bombe médiatique. Un coup marketing retentissant aux retombées hors normes. Des dizaines, voire des centaines de reportages, réactions ou commentaires plus tard, pas un habitant de l’Hexagone ne pouvait ignorer la nouvelle. Dans un premier temps, le pari médiatique a été remporté haut la main. Car face à leurs détracteurs, les deux partenaires ont un allié de poids : le consommateur. Ou plutôt 25 millions de consommateurs français, si l’on en croit les chiffres du e-commerçant chinois.
Mais c’était sans compter sur la polémique, née dans la foulée, des ignobles poupées, qui aura au moins eu le mérite de mettre en lumière l’un des nombreux excès de ces plateformes. Si dans la foulée les autorités ont mis la pression sur les dirigeants du site, cela pose la question de l’impunité de ces géants du e-commerce qui arrosent chaque jour la planète en millions de produits, dont certains ne respectent ni la loi, ni les normes de sécurité, ni l’environnement, ni même l’intégrité du consommateur ou de leurs employés...
Mais, et on l’oublie bien trop souvent, cela pose aussi et surtout la question de la responsabilité du consommateur et du citoyen lui-même, face à la société qu’il veut bâtir. Dis-moi ce que tu consommes et je te dirai qui tu es.