Humeur

Elon montre les muscles

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Benjamin Busson

Génie absolu ou businessman incontrôlable, il y a au moins deux façons diamétralement opposées d’aborder Elon Musk. Sur tous les fronts, le dirigeant de Tesla et SpaceX se lance désormais à l’assaut de Twitter. Quelques jours seulement après être entré au capital du réseau social, devenant le premier actionnaire de l’entreprise en ayant racheté plus de 9% des actions au prix du marché (près de 3 milliards de dollars), le milliardaire a poursuivi son offensive sur Twitter. Non content de sonder directement les utilisateurs sur la possibilité de modifier leurs publications a posteriori (une option jusque là catégoriquement refusée par la direction), désormais, Elon Musk a annoncé son ambition : racheter le réseau social pour la modique somme de 46 milliards de dollars.

Habitué des tweets caustiques, l’entrepreneur ne manque pas une occasion de partager ses envies et ses ambitions avec ses quelque 83 millions d’abonnés. Suffisant pour faire s’enflammer ou trembler Wall Street selon ses annonces plus ou moins adroites. À l’heure où certains observateurs de nos démocraties occidentales s’émeuvent (bien souvent sur Twitter d’ailleurs) du pouvoir détenu par les dirigeants politiques, il serait sans doute opportun de réfléchir aux conséquences des prises de position de certains dirigeants milliardaires omnipotents.

Après avoir dompté la route et l’espace, l’Amérique des affaires laissera-t-elle Elon Musk diriger la toile ?