
Donald Trump aurait-il fait des émules ? Ou la perspective que les Français puissent trouver - vu de ce côté de l’Atlantique - dans ses méthodes un semblant d’inspiration inquiète au plus haut niveau de l’Etat ? Toujours est-il que le nouveau Premier ministre multiplie les messages à l’attention du « peuple » pour lui signifier sa bonne volonté dans une perspective d’efficacité et d’exemplarité.
C’est ainsi qu’il a déclaré vouloir supprimer les « privilèges » accordés par la République à ses anciens Présidents, Premiers ministres et certains ministres. Sécurité, véhicules, secrétariat privé... si le terme « privilège » peut fleurer bon le populisme concernant certains grands serviteurs de l’Etat qui méritent d’être protégés, certaines mesures doivent impérativement disparaître avec le temps, selon la fonction, selon la durée du mandat exercé, selon le travail « d’ex » réellement -effectué au service du pays ou même en fonction du choix professionnel exercé à l’issue du mandat.
Autant de questions qui ne résorberont pas la dette du pays mais qui, comme tout symbole, peuvent concourir à une plus grande acceptation des efforts de la part de la population. De la même manière, décidément très en verve, le Premier ministre a mandaté une mission baptisée « Etat Efficace » afin, comme son nom l’indique, de simplifier et d’améliorer l’organisation de l’administration. Au programme, la suppression de certaines délégations et entités avec une consigne gouvernementale : « la suppression est le principe, le maintien l’exception ». Là aussi, les économies réalisées ne rendront sans doute pas une efficacité spectaculaire ni de marges de manœuvres conséquentes à l’Etat, mais elles permettront a minima de prouver à nos concitoyens que ce dernier a entendu une partie de ses aspirations.