Humeur

Du cash dans le texte

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Benjamin Busson

Michel-Edouard Leclerc est ce qu’on appelle dans le jargon médiatique un « bon client ». Habitué des grandes sorties médiatiques, il défraie régulièrement la chronique par des opérations commerciales choc ou par des déclarations disruptives. Après l’affaire des baguettes à 29 centimes, le Pdg du groupe de grande distribution part cette fois en guerre contre l’inflation galopante, dénonçant des hausses de prix « suspectes » et réclamant une « commission d’enquête sur les origines de l’inflation » de la part des parlementaires.

Dans le viseur de MEL : les spéculateurs et les grands groupes de l’industrie agroalimentaire accusés de profiter de la crise pour gonfler leurs prix. Il faut dire que les analystes financiers et observateurs du monde de l’entreprise admettent volontiers que les marges de certains groupes restent très élevées alors que ces mêmes groupes augmentent leurs prix de vente officiellement pour faire face aux pénuries. Côté consommateur, pas besoin d’être un prix Nobel d’économie pour constater une hausse outrancière sur certains produits pourtant fièrement estampillés made in France il y a quelques mois encore ou sans aucun lien avec l’Europe de l’Est.

Un constat qui donne envie de croire sur parole le patron du groupe Leclerc, qui de son côté ne veut surtout pas porter seul le chapeau des hausses de prix, en tant que dernier maillon de la chaîne de la distribution.