Humeur

Dix de der

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Benjamin Busson.

Au 1er août, 45 départements ont acté le retour de la vitesse sur leurs routes à 90 km/h. Quatre ans tout pile après le controversé passage à 80km/h, qui, conjugué à une hausse des tarifs de l’essence, avait déclenché le mouvement des gilets jaunes, il s’agit d’un signal fort envoyé par les collectivités départementales. N’en déplaise aux écolos extrémistes qui, se fondant sur leur obsession de l’opposition à la voiture voient dans ces décisions l’œuvre d’élus « climatosceptiques », il s’agit en réalité d’un acte de responsabilisation des départements. Après avoir subi et pesté contre la décision unilatérale du Gouvernement, ils saisissent aujourd’hui l’opportunité de choisir ce qui leur semble le plus adapté pour les usagers de leurs routes.

Une manière aussi de creuser encore un peu davantage le fossé entre la France des villes et la France des champs, cette dernière ayant un besoin quasiment vital de l’automobile pour vivre et pour faire vivre le pays tout entier.
Et à ceux qui voient dans ces décisions un message d’encouragement à la vitesse, on pourra leur répondre qu’un chauffard ne se soucie sans doute pas des panneaux pour conduire de manière irresponsable et que la vitesse est même loin d’être le seul paramètre accidentogène. Et que si l’on devait suivre leur raisonnement simpliste, il faudrait leur rétorquer que finalement, la seule vraie manière de lutter contre les accidents de voiture est d’interdire purement et simplement l’usage de l’automobile.

Élémentaire.