Il l’a annoncé, martelé et a mis les moyens pour que ses ambitions atteignent leurs objectifs. Depuis 2021, le plan France 2030 d’Emmanuel Macron destiné à la réindustrialisation du pays porte ses fruits. Impulsé notamment par les équipes de Bpifrance avec à leur tête le très convaincu et convainquant Nicolas Dufourcq, le plan France Industrie dispose de moyens conséquents de plusieurs dizaines de milliards d’euros pour à la fois favoriser le retour des sites industriels dans l’Hexagone, inciter à la construction d’usines nouvelles, moderniser les existantes et accompagner la décarbonation de celles qui en ont besoin. Et ça fonctionne. Pour peu qu’elles sachent saisir les opportunités et qu’elles disposent de la vision nécessaire à une projection à moyen terme, les industries, locales notamment, ne tarissent pas d’éloges sur les dispositifs d’accompagnement, qui leur proposent aussi d’intégrer des accélérateurs destinés à les faire monter en compétences.
Mais cela ne doit pas non plus masquer la réalité de certains de leurs confrères qui, confrontés à des difficultés structurelles ou conjoncturelles, ferment des sites ou mettent la clé sous la porte, à l’image des sites d’Arcelor (Reims) ou de Walor (Ardennes). Quelles qu’en soient les raisons, les fermetures de sites sont synonymes de drames sociaux. C’est pourquoi les autorités qui, d’une main, signent des chèques d’accompagnement ne peuvent pas, de l’autre main, trembler ou se laisser aveugler par des idéologies démagogues à l’heure de prendre des décisions stratégiques pour des secteurs d’activités comme celui de l’automobile par exemple, au risque de réduire à néant le travail de fourmi déployé pour créer et conserver un à un les emplois industriels.