C’est la belle histoire de la semaine. Elle concerne les salariés de La Redoute qui viennent de découvrir que 9 ans après avoir investi une somme symbolique dans l’actionnariat de leur entreprise (alors en difficulté), ils allaient toucher le pactole suite à la cession de la société : près de 100 000 euros pour une centaine d’euros investis, qui dit mieux ?
Encore trop peu répandu en France l’actionnariat salarié est aujourd’hui surtout utilisé par les grands groupes. Une manière de sensibiliser directement les salariés aux bons résultats de leur entreprise mais aussi d’impliquer au plus près les équipes dans la gestion du quotidien, la recherche des économies et la création de valeur. Et ce sans que ces indicateurs de performance soient interprétés de manière péjorative, puisqu’ils débouchent sur une rémunération des salariés, via leur casquette d’actionnaire cette fois.
De quoi tordre le cou aux idées reçues répandues par une partie populiste de la classe politique avec une forte dose de mauvaise foi par un raccourci assez classique se résumant à opposer salariés et actionnaires. Pire encore, l’actionnaire ne serait qu’un vampire avide de dividendes obtenus par l’exploitation des salariés.
Certes l’histoire a livré des contre-exemples tragiques, mais quand on sait que de grandes entreprises telles que Renault, Bouygues, Eiffage, Nexity, Safran ou encore Total Energies favorisent cette pratique et pour certaines avec des résultats records, on n’est pas loin du partenariat gagnant-gagnant. Une piste à creuser pour fidéliser les collaborateurs !