En marge de la mise en place du nouveau gouvernement et de la campagne des législatives, il est intéressant de voir le parcours emprunté par les ministres du gouvernement Castex, qui n’ont pas rempilé dans l’équipe Borne, de gré ou de force. Parmi les absents de ce début de deuxième quinquennnat, des noms remarqués comme Julien Denormandie, ou Jean-Baptiste Djebbari... Ce dernier a délaissé les conseils des ministres par choix, pour rejoindre le secteur privé dont il était issu. Dans son cas, la reconversion s’annonce plus difficile que prévue. En effet, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a refusé de valider son entrée au comité exécutif de l’armateur CMA CGM, qui souhaitait créer un pôle spatial. Déclaré « incompatible » avec ses anciennes fonctions de ministre, son projet se voit donc contrarié par la HATVP, dirigée par l’ancien président de la Cour des Comptes Didier Migaud à qui l’on doit reconnaître une indépendance garante de la déontologie de la vie publique.
Voilà un exemple qui devrait rappeler les engagements de celles et ceux qui envisagent d’entrer en politique et plus particulièrement au gouvernement, sans en imaginer les sacrifices. Mais voilà de quoi aussi refroidir les bonnes volontés issues du privé qui souhaitent se lancer en politique et qui pourraient bien y réfléchir à deux fois par peur de ne pouvoir revenir en arrière comme bon leur semble. La qualité du renouvellement politique des prochaines années se pose déjà...