Après l’espoir, c’est l’heure de la grande désillusion du côté de Revin. Alors qu’un projet d’ampleur était porté par le Pdg des Cycles Mercier, l’Etat qui devait accompagner financièrement le programme s’est brusquement désengagé. Difficile d’y voir clair aujourd’hui.
Quand Bercy invoque des soupçons de fraude fiscale notamment (voir en page 7 de ce numéro), le chef d’entreprise dément et demande des explications, soutenu par de nombreux élus locaux. Il faut dire que le projet avait de quoi redonner le sourire à un territoire sinistré (plus de 25% de chômage) avec près de 15 millions d’investissement et 270 emplois à la clé sur le marché très porteur du cycle made in France.
Au-delà des raisons réelles du désengagement de l’Etat et de la difficulté à imaginer que les services de Bercy aient découvert ces éventuelles failles au coeur de l’été, ce qui doit interpeller, c’est aussi le rapport de notre économie à la subvention.
Taxées, voire surtaxées, et imposées d’un côté, nos entreprises sont alors condamnées d’un autre côté à demander et obtenir des financements et des subventions auprès des collectivités, de l’Etat ou de l’Europe pour pouvoir mener à bien leurs projets d’investissements. Il n’y a pas qu’à Revin que quelque chose ne tourne pas rond...