
On ne saurait que trop conseiller à nos concitoyens de regarder avec la plus grande attention la diffusion télévisée des auditions régulièrement organisées dans le cadre des commissions d’enquêtes parlementaires. Les auditions diffusées la semaine dernière au sujet des aides publiques aux entreprises ont d’ailleurs été particulièrement instructives. Interrogé par les Sénateurs, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a livré une démonstration éloquente du fonctionnement de son entreprise, des aides qu’elle recevait et de sa philosophie en la matière.
Mieux encore, le patron de l’un des fleurons du CAC 40 s’est non seulement déclaré favorable aux avances remboursables, mais il a aussi émis une proposition à ses interlocuteurs au sujet des aides de l’État : « L’État devrait conditionner ses aides », a-t-il avancé. « S’il y a retour à bonne fortune, il faut les rendre. Il faut que l’on soit cohérent jusqu’au bout ». Favorable également aux crédits d’impôts plutôt qu’aux subventions dont les complications pour les entreprises n’ont d’égal que l’alimentation d’une suradministration hexagonale, le PDG de TotalEnergies s’est montré particulièrement clair et transparent devant la commission, elle-même se distinguant par son objectivité et le respect de ses interlocuteurs. Une ambiance moins tendue que lors de certaines auditions où certains dirigeants se montrent moins enclins à assumer leurs chiffres et surtout leur politique sociale, justifiant de pouvoir licencier tout en recevant des aides de l’État. Une radiographie d’un système onéreux et à bout de souf