Humeur

Bien plus qu’hier...

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

La tradition veut que pour chaque premier numéro de l’année, l’auteur de l’édito soit amené à souhaiter aux lecteurs du journal une belle et heureuse année. Un réel plaisir, mais en se remémorant les derniers exercices, il nous faut désormais faire preuve d’une grande humilité à l’approche de cette période. Baisse du chômage, arrêt des attentats, envie de stabilité, fin du Covid, espoir de reprise…

Les vœux se souhaitent de plus en plus en réaction aux événements extérieurs. Comme si nous étions de moins en moins maîtres de notre destin, soumis aux aléas des autres ou de la nature. C’est donc sans grande surprise ni originalité que les miens seront naturellement tournés vers la fin de la guerre en Ukraine. Sans doute parce que la proximité du conflit nous rend plus sensible au sort de ce pays. Sans doute aussi parce que, égoïstement, les conséquences matérielles de cette guerre, notamment sur l’énergie, nous rappellent à nouveau la fragilité de nos sociétés, que nous pensions insubmersibles.

Une chimère dont nous avions déjà pris conscience lors de l’épisode Covid qui reste vif dans nos esprits, avec la résurgence chinoise du virus. Alors chers lecteurs et lectrices, après ce que nous avons déjà traversé ensemble depuis 1892 et en 8001 numéros, ne tombons pas dans le marasme. Au nom de toutes l’équipe de Matot Braine, il me reste à vous souhaiter une belle et heureuse année 2023 en famille, en entreprise et en société. Que 2023 vous apporte encore beaucoup plus de joie et de réussite qu’en 2022... mais juste un peu moins qu’en 2024.