
Décidément, on ne s’ennuie jamais avec les élus écologistes. Si nous sommes désormais habitués à leurs sorties médiatiques, il faut néanmoins leur reconnaitre une formidable capacité à toujours savoir nous surprendre et repousser les limites de notre étonnement. Jamais à une contradiction près, ils prônent d’un côté la volonté de réindustrialiser le pays et luttent ardemment de l’autre contre l’implantation de sites industriels sur leur territoire. Une situation dénoncée par le patron de Safran, Olivier Andriès, qui, lors de son audition devant la commission d’enquête sur les freins à la réindustrialisation s’est complètement lâché en indiquant que son groupe n’investirait plus dans les villes dirigées par des élus écologistes, où il était accueilli « à coups de tomates ». Le dirigeant s’est montré très clair quant à sa volonté de choisir les villes où il investirait à l’avenir. Ce à quoi, la députée écologiste Sandrine Rousseau s’est empressée de répondre (balayant au passage d’un revers de la main les 500 emplois en jeu...) que « l’aviation n’était pas une industrie d’avenir ». De quoi en rester bouche bée. Qui peut sérieusement et sans une bonne dose de mauvaise foi affirmer aujourd’hui que l’aéronautique n’a pas d’avenir ? C’est ni plus ni moins ignorer complètement la réalité de notre planète, des flux commerciaux, touristiques, industriels et géopolitiques. Que l’aéronautique soit amenée à évoluer et à se réinventer, certes, mais de là à nier son avenir... Une chose est sûre, le territoire rémois et marnais, son histoire aéronautique et ses entreprises au savoir-faire indéniable en la matière comme ASI Innovation pour ne citer qu’elles, sont la preuve que le secteur est bien vivant, prêts à accueillir les activités refusées par d’autres.