Voyage sensoriel au coeur du Champagne à Pressoria
Tourisme. « La Champagne affiche son ambition de devenir une destination oenotouristique de renommée internationale », note Dominique Levêque, Président de la Communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne.
Pressoria en est depuis son inauguration le 2 juillet dernier, l’une des portes d’entrée, grâce à son approche sensorielle et interactive de l’histoire de la vigne et du champagne. Point de grands exposés ici, chaque salle mise plus sur l’objet et l’échange avec le visiteur que sur de grandes descriptions. Choix a par exemple été fait de limiter le nombre de caractères des panneaux explicatifs à 700, plus une citation dans chaque espace.
L’accent est plutôt mis sur les cinq sens : outre la vue, l’odorat est fortement sollicité avec des ambiances olfactives correspondant à la thématique abordée : craie pour les sous-sols crayeux, floral pour la vigne, tanique pour le pressoir, etc. La visite est immersive, avec comme but de rendre le visiteur acteur de son parcours tout au long d’une scénographie longuement réfléchie. Des « ateliers » sont ainsi proposés comme celui où l’on peut fabriquer soi-même sa propre cuvée de champagne.
Pas le temps de s’ennuyer, les espaces se succèdent et se découvrent avec curiosité. Ici une racine de vigne poursuivant au sol le visiteur au gré de son cheminement, là un orage déclenché et une forte odeur de pluie lorsqu’il s’agit d’aborder les climats. Mais le clou de la visite réside sans nul doute dans l’animation finale de 8 minutes, où le visiteur est plongé au coeur d’une coupe de champagne. Au milieu d’un écran circulaire, le bouchon saute, les bulles pétillent et c’est un véritable spectacle interactif et envoutant qui se déroule à 360 degrés.
Ce dispositif a été réalisé grâce à la participation du professeur Gérard Liger-Belair, à la tête de l’équipe « Effervescence, Champagne et Applications » à l’Université de Reims, composée de chercheurs, photographes, ingénieurs et dont la vocation première est l’étude des processus liés à la dynamique des bulles et des mousses. Quant à la scénographie, Pressoria la doit à l’agence anglaise Casson Mann, déjà à l’oeuvre sur le projet de Cité du Vin, à Bordeaux. Au total, le coût du centre d’interprétation aura été de 7,6 millions d’euros.